Ministère de l'agriculture et de l'alimentation
La modification des espaces agricoles provient pour l’essentiel de l’abandon des terres les moins rentables et du développement des villes. Les terres agricoles se morcellent et les paysages herbagers reculent face aux cultures annuelles
En France, comme en Europe, le résultat agricole par actif diminue en 1999. Cette baisse se constate dans toutes les orientations sauf la viticulture et dans trois départements sur quatre. Dans l’ensemble, la tendance reste plutôt positive depuis 1995
L’adaptation des cultures à la réforme de la politique agricole commune de 1992 a été rapide. Le colza s’est étendu grâce à ses débouchés non alimentaires et le blé tendre s’est imposé aux dépens de l’orge. Le pois protéagineux et le tournesol ont été délaissés
L’adaptation des cultures à la réforme de la politique agricole commune de 1992 a été rapide. Le colza s’est étendu grâce à ses débouchés non alimentaires et le blé tendre s’est imposé aux dépens de l’orge. Le pois protéagineux et le tournesol ont été délaissés
La forêt s’étend aux dépens des landes, des friches et des territoires agricoles. Les prélèvements effectués n’atteignent que 60 % de la production annuelle de bois. La tempête de 1999 a abattu l’équivalent de trois récoltes. L’édition 2000 de La forêt et les industries du bois permet de faire le point.
Les industriels utilisent, grâce à des subventions communautaires, plus du tiers du beurre produit en France. L’emploi aidé des autres produits laitiers comme la poudre de lait ou les caséines reste limité. De plus faibles quantités de produits laitiers sont écoulées par la voie de l’aide alimentaire.
Progression de 13 % des importations de fromages en 1999. Elles représentent désormais près d’un septième du marché français. Les fromages à pâte pressée sont ceux qui concurrencent le plus fortement les productions nationales. L’excédent commercial français diminue de 5 %, mais il n’en reste pas moins largement positif.
Les exploitations du Réseau d’information comptable agricole affichent une progression de 1,9 % de leur résultat courant avant impôts en 1998. Celui-ci varie de 62 000 francs pour les exploitations du hors sol à 547 000 pour celles de la viticulture d’appellation. Hors subventions d’exploitation, le résultat serait négatif pour 140 000 exploitations professionnelles.
La place des groupes d’entreprises est aujourd’hui prépondérante dans l’industrie agroalimentaire comme dans les autres secteurs. Les groupes français rassemblent 45 % des effectifs et les groupes étrangers 20 %. Le poids des groupes est particulièrement fort dans l’industrie laitière, alors que les petites structures conservent une place importante dans l’industrie des viandes et l’alimentation animale.
Une année 1999 morose pour les céréales avec un recul de 6 % de la production en raison du gel des terres. Seule la récolte de maïs progresse. Celle d’oléagineux poursuit sa croissance et atteint 6,6 millions de tonnes soit 15 % de plus qu’en 1998.
En 1999, la baisse moyenne des prix des produits agricoles affecte de manière homogène toutes les catégories d’exploitations agricoles. Elle entraîne un recul général de la valeur ajoutée et du résultat agricole moyen. La baisse la plus forte concernerait les exploitations de grandes cultures. Le résultat des orientations animales est en repli relativement modéré, mais la crise de l’élevage hors sol perdure. Seul progresse le revenu de la viticulture courante, grâce à une croissance de la récolte.
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