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La libéralisation agricole en zone euroméditerranée. La nécessité d’une approche progressive

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Notes et Etudes Economiques n° 23 - septembre 2005
Un processus de libéralisation entre l’Union Européenne et les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (PSEM) est en cours (processus de Barcelone lancé en 1995). La libéralisation agricole permettrait d’amoindrir les conséquences néfastes à court terme de la libéralisation industrielle des PSEM.
L’ouverture simultanée des marchés agricoles leur permettrait de tirer parti de leurs avantages comparatifs agricoles (fruits et légumes), avantages occultés par les distorsions actuelles aux échanges (barrières tarifaires, non tarifaires et mécanismes de soutien issus de la PAC protégeant les producteurs européens). Pourtant, une partie de la petite paysannerie du Sud pourrait être fragilisée par l’ouverture (notamment les producteurs de cultures vivrières telles que les céréales, les viandes, le lait). L’exode rural serait alors renforcé, le chômage, déjà considérable, amplifié. Pour éviter une déstabilisation économique et sociale des PSEM, un maintien temporaire et dégressif de leurs protections (douanières et soutiens internes), au moins pour certains produits, devrait être envisagé, et les échanges intra régionaux encouragés. La libéralisation devrait être également organisée pour permettre aux paysanneries d’Europe et du Sud de tirer parti de l’ouverture. Au Nord, le secteur des fruits et légumes déstabilisé devrait pouvoir bénéficier d’aides transitoires.
par Anna Lipchitz

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