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L’utilisation des pesticides en France : état des lieux et perspectives de réduction

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Notes et études socio-économiques n° 35 - octobre 2011
Cet article dresse un état des lieux sur l’utilisation des produits phytosanitaires en France et évalue les possibilités de réduire leur emploi en mobilisant différents états de l’agriculture française définis par des niveaux de rupture allant jusqu’à l’agriculture biologique.
Cet article vise à valoriser les travaux entrepris dans le cadre issu d’un contrat – ECOPHYTO R&D – passé entre l’Inra d’une part et les ministères de l’agriculture et de l’écologie d’autre part. La situation initiale est définie à partir des résultats du Réseau d’Information Comptable Agricole (Rica) et des enquêtes pratiques culturales de 2006 réalisées par le Service de la Statistique et de la Prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture. L’évaluation des possibilités de réduction d’usage est générée à partir de travaux effectués dans des groupes d’experts et d’un modèle en programmation mathématique.
Des réductions de l’emploi de pesticides seraient possibles sans baisse de production en remplaçant la plupart des techniques intensives par une « agriculture raisonnée ». L’adoption d’itinéraires à bas intrants de pesticides, par culture, permettrait de réduire l’utilisation de pesticides d’un tiers, avec des pertes de production limitées (6 % en grandes cultures). Aux prix de 2006, les marges pour ces itinéraires, compte tenu de l’économie réalisée sur les charges, sont les mêmes que celles du groupe dit « intensifs ». En termes de marge, les prix de 2007 redonnent par contre un avantage aux intensifs.
L’objectif de réduire de 50 % l’emploi des pesticides, du plan ECOPHYTO 2018, acté lors du Grenelle de l’environnement, correspond à la situation où toute l’agriculture française passerait en agriculture intégrée, nécessitant des efforts conséquents.
En grandes cultures, un modèle de programmation mathématique est utilisé pour associer à chaque niveau de réduction de l’utilisation de pesticides une combinaison optimale de techniques. Les effets d’une taxation et de subvention à l’agriculture biologique sont également envisagés.
Par Jean-Pierre Butault, Nathalie Delame, Florence Jacquet, Guillaume Zardet

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