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La gestion des risques appliquée à l’aide publique au développement : la nécessité d’une politique globale de gestion des risques

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Notes et études économiques n° 30 - mars 2008
Cet article décrit les interventions de l’Agence Française de Développement dans le domaine de la gestion des risques agricoles dans les pays en développement, où la question se pose avec une particulière acuité.

Les pays en développement sont, comme les pays développés, soumis à des chocs externes aux causes multiples. Cependant compte tenu de leur très forte dépendance des recettes d’exportation à quelques matières premières, ces chocs peuvent être d’une ampleur considérable pour leurs équilibres économiques et budgétaires. Les projets exposés, pilotés par l’AFD, démontrent la nécessité de gérer les risques selon une politique globale, mobilisant une palette d’outils. La gestion du risque se révèle alors fondatrice d’une politique publique sectorielle par les conditions qu’impose sa réussite : formalisation d’une organisation professionnelle et de cadres de concertation entre acteurs, adoption par les acteurs productifs de paquets technologiques et de référentiels techniques. Néanmoins, sa couverture ne peut être qu’indemnitaire, conséquence du préjudice commis. Même si les filets de sécurité ou les autres outils de gestion des risques sont alimentés par le budget de l’État ou l’aide internationale, la gestion des risques ne peut être que contracyclique. La réduction de la pauvreté, l’encouragement à la croissance économique ou le maintien de revenus agricoles ne peuvent pas être l’objectif des politiques de gestion des risques. Il y a là des réflexions communes à mener, alliant pays en développement et pays développés.
Par Anna Lipchitz

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