La dynamique des exploitations céréalières et les concours publics à l’agriculture au Canada
Notes et Etudes Economiques n° 12 - octobre 2000
Par leur taille, leur chiffre d’affaires ou leurs moyens de production, les exploitations céréalières canadiennes sont extrêmement diverses. Il s’agit surtout d’exploitations familiales, compensant la faiblesse des revenus tirés de l’agriculture par des revenus familiaux extérieurs. Cette pluri-activité généralisée permet de maintenir des unités de petites dimensions.
La faible rentabilité des fermes céréalières est liée à la très faible productivité à l’hectare (prix de vente des céréales mais aussi rendements médiocres) ainsi qu’à des compensations publiques limitées.
Historiquement, le Canada a toujours mené une politique agricole volontariste, associant souci du marché et maintien d’une agriculture familiale. Mais les années 90, avec les difficultés financières du gouvernement fédéral et les contraintes internationales, ont marqué une rupture dans la politique des soutiens publics aux producteurs. Le secteur agricole a connu des réformes drastiques. Actuellement, des aides directes ponctuelles d’un montant sans précédent viennent compenser la dégradation des revenus des exploitations céréalières, remettant en cause la politique suivie depuis une dizaine d’années.
par Jacques Mathé - Centre d’économie rurale des Deux-Sèvres