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Gestion des risques de prix et de revenu en production porcine au Canada : quels enseignements pour la France ?

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Notes et études économiques n° 30 - mars 2008
Une illustration de la gestion de ce type de risque est donnée dans le troisième article, à travers l’exemple de la filière porcine au Canada.

La variabilité des prix du porc et des intrants qui vient régulièrement affecter leur revenu est un des principaux risques que courent les producteurs de porcs. Les outils publics pour y remédier se réduisent, alors que les risques augmentent. Le rétrécissement des marges et la spécialisation des activités amplifient la vulnérabilité des exploitations. Ces constats conduisent à s'intéresser à une meilleure gestion des risques, à l'échelle du producteur, de la filière, du marché et des Pouvoirs publics. Cet article propose une description détaillée des programmes publics de gestion des risques de revenu disponibles au Canada, organisés selon trois grandes stratégies : l'assurance, l'épargne de précaution et les aides en cas de catastrophes. Les dispositifs les mieux adaptés à la production porcine française sont ensuite envisagés. Face à la difficulté de concevoir des outils de gestion du risque de prix efficients, notamment en l'absence d'aides publiques, la question se pose de savoir si la variabilité des cours du porc est un réel problème et pour qui. Les dispositifs doivent être raisonnés en fonction des acteurs les mieux à même de les valoriser. En France, les groupements de producteurs, à travers les fonds de mutualisation ou la contractualisation, ont un rôle déterminant à jouer. Quoi qu'il en soit, les politiques de gestion des risques ne remplacent pas les politiques de soutien du revenu et sont impuissantes face à l'érosion des revenus sur le long terme qui résulte de la compétition internationale. Là aussi, l'organisation de la commercialisation doit jouer son rôle.
Par Christine Roguet et Michel Rieu

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