Ministère de l'agriculture et de l'alimentation
La Réunion et la Guadeloupe consacrent respectivement 6 et 4 hectares sur 10 de surface agricole à la canne à sucre. Plus d’un agriculteur sur deux la cultive. Moins importantes à la Martinique, les surfaces progressent. En 2009, les cinq usines ont produit 268 000 tonnes de sucre et les vingt-deux distilleries 271 000 hectolitres de rhum.
Les 53 entreprises aquacoles d’outre-mer commercialisent 350 tonnes de poissons et crustacés, presque exclusivement destinées au marché local. En 2008, elles emploient 147 permanents pour un chiffre d’affaires de 2,8 millions d’euros.
Malgré une baisse de la production de sciages, la récolte de bois est en hausse en 2009. La mobilisation des chablis de la tempête Klaus explique ce paradoxe. Par contrecoup, la récolte de bois verts recule fortement.
En 7 ans, les exploitations porcines ont opté pour des formes sociétaires, se sont agrandies et ont employé davantage de salariés. Mais les exploitants sont plus âgés et les animaux plus souvent mis en pension, ce qui peut traduire les difficultés du secteur à se restructurer.
La variabilité des revenus agricoles se confirme. La forte hausse du revenu moyen des exploitations professionnelles en 2010, estimée à 66 %, suit deux années de baisses cumulées de 46 % entre 2007 et 2009. Au total, le revenu 2010 demeure inférieur à celui de 2007. Les aides, en particulier celles du bilan de santé de la Pac, permettent de soutenir les revenus des éleveurs.
Pour la deuxième année consécutive, la consommation d’énergie des industries agroalimentaires accuse un recul notable en 2009, dans un contexte de crise économique. Les prix d’achat de la plupart des énergies, hormis l’électricité, ont pourtant été revus sensiblement à la baisse. En conséquence, la facture énergétique recule plus fortement.
Baisse de la consommation domestique d’eau, augmentation de la gestion en régie, réduction des écarts de prix entre régie et délégation : telles sont les principales inflexions de tendance observées dans les services d’eau et d’assainissement entre 2004 et 2008. La progression de l’intercommunalité, la hausse du prix de l’eau liée au poids croissant de l’assainissement, la baisse du taux de perte d’eau et le développement des services publics d’assainissement non collectif (SPANC) se confirment.
En 2009, dans un contexte de crise économique, les industries agroalimentaires ont réduit les investissements destinés à la protection de l’environnement. Ceux dédiés à la préservation de la qualité de l’air et à la réduction des gaz à effet de serre accusent un recul sensible. Le traitement des eaux usées reste prioritaire.
Confrontée à la problématique environnementale, les éleveurs de porcs ont mis en œuvre des procédés et des techniques permettant de limiter les rejets vers le milieu extérieur. Les fosses extérieures de stockage des ef ?uents sont plus grandes et de meilleure qualité qu’il y a 10 ans.
La répartition des revenus en agriculture est très dispersée : en 2008, 16 % des exploitations sont déficitaires. Parmi celles ayant un revenu positif, la moitié des exploitations, aux revenus les plus faibles, ne se partagent que 17 % du revenu total alors que 18 % en reçoivent 50 %. Les fortes fluctuations des revenus de ces dernières années s’accompagnent d’une nette augmentation de leurs disparités.
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